Entretien de la végétation des cours d'eau

Extraction d'un chêne couché dans le Midou suite aux crues de l'hiver 2020-2021 à Mont-de-Marsan

Entretien de la végétation des cours d'eau

Entretien de la végétation des cours d'eau

L'entretien de la végétation qui borde nos cours d'eau ainsi que leur bon écoulement sont des sujets qui impliquent l'ensemble des propriétaires riverains. Les nombreux ouvrages bâtis sur ou en bordure des cours d'eau ( voirie, seuils de moulins,...) et l'habitat essentiel que cette végétation et ces cours d'eau procurent à une faune terrestre et aquatique diversifiée, confèrent à cet entretien un caractère d'intérêt général.

Les cours d'eau , leurs berges et les différentes strates de végétation qui les recouvrent forment une trame verte et bleue qui, à l'état naturel ne nécessitent aucune intervention. Au fil du développement de l'humanité, les milieux riches que cette trame abrite ainsi que le cours d'eau, ont été peu à peu exploités et aménagés au gré de l'évolution technologique. Cette anthropisation a provoqué une perturbation du fonctionnement naturel de cet écosystème proportionnelle à son intensité.

Par conséquent plus un cours d'eau est aménagé et/ou exploité, plus il requiert un besoin d'entretien. 

Sur le territoire du Syndicat du Midou et de la Douze, les cours d'eau ont connus comme ailleurs beaucoup d'aménagements. Cependant une grande partie du linéaire des cours d'eau a gardé un caractère naturel. Ainsi, le principe de gestion de l'écoulement et de la végétation préconisé sur ce linéaire est de ne pas intervenir.

Ailleurs, là où le cours d'eau est aménagé, mais aussi là où sa trame verte est dégradée, l'intervention sera motivée dans tous les cas par son caractère relevant de l'intérêt général. 

Les cours d'eau et leurs berges s'écoulant la plupart du temps sur un parcellaire privé, sont dits non domaniaux. Dans ce cas, la responsabilité de l'entretien de son bon écoulement et de la végétation des berges revient aux propriétaires des parcelles irriguées par ces émissaires. 

Par opposition, les cours d'eau dits domaniaux appartiennent au domaine public. Sur le territoire du syndicat, seule la Douze sur son linéaire depuis sa confluence avec l'Estampon à Roquefort jusqu'à sa confluence avec le Midou à l'aval du seuil de la minoterie à Mont-de-Marsan, appartient au domaine public fluvial. Les berges sont pourtant sur ce linéaire la plupart du temps privées, la délimitation du domaine public étant déterminée par le régime du plenissimum flumen (voir schéma ci-desous). Cette limite est fixée par le débordement du cours d'eau lorsqu'il commence à sortir de son lit en submergeant la berge la moins haute lors des crues.

Schéma de délimitation du Domaine public fluvial (DPF)

La stratégie d'intervention du Syndicat a été définie sur les 324 kilomètres du linéaire des principaux cours d'eau du territoire. La fréquence d'intervention sur les cours d'eau est de l'ordre d'une décennie sauf sur le domaine public de la Douze où le syndicat prévoit une intervention tous les 5 ans. 

la stratégie de gestion repose sur les principes fondamentaux suivants  :

  • le syndicat n'a pas vocation à se substituer aux propriétaires riverains à qui incombent l'entretien du bon écoulement et de la végétation des berges, cependant dans sa mission de service public, il est l'interlocuteur pertinent pour les accompagner techniquement dans cette tâche.
  • Les interventions d'entretien sont priorisées en fonction des enjeux présents à proximité du cours d'eau et des fonctionnalités de ses différents compartiments  (écoulement lit mineur, connexion avec les annexes hydrauliques présentes en lit majeur, qualité de la ripisylve, préservation des habitats et de la biodiversité,....)

Les différentes actions menées sont diverses :

  • Abattages, élagages  d'arbres ,
  • Régulation de foyers d'espèces exotiques envahissantes,
  • Plantations, 
  • Traitement de dépôts sauvages en bordure de cours d'eau